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TAVERNE
BELLEY

NOTRE HISTOIRE

Sous le Régime Français, ce lot est une berge de la rivière Saint-Charles. Des plans de la rue Saint-Charles en 1752 et en 1780 indiquent qu'il n'existe aucun bâti.


Un plan de de la rue Saint-Charles 1835 montre que tout l'îlot compris entre la ruelle Légaré et la Côte Dinan appartient au métallurgiste William Tweddell (décédé avant 1866) qui s'y serait installé au cours des années 1820. Son fils Thomas lui succède et exploite une fonderie, construite en brique, d'un étage à l'angle de la rue Saint-Paul, de deux étages, du côté de la rue Saint-Vallier-Est. En 1866, un litige judiciaire avec la succession de Peter Holt engendre la saisie et la vente, l'année suivante, de cette propriété aux métallurgistes Alexander Learmonth (décédé en 1896) et John Gasnold.

En 1875, l'îlot est borné à l'ouest par la fonderie de Learmonth et à l'est, à la pointe, d'une résidence en pierre d'un étage. Une seconde résidence, ni en brique et ni en pierre, d'un étage, l'avoisine le long de la rue Saint-Paul. Entre la fonderie et cette maison en bois, des espaces vacants parsemés d'hangars.

La résidence en pierre est la propriété de James McDonald et de son épouse, Margaret Doroney (décédée en 1878). Cette maison est conservée dans ce patrimoine familial jusqu'en 1890, année où elle est vendue à John Murphy (décédé en 1896) et son épouse, Célina Bouchard (décédée en 1904) qui transforment l'habitation en un petit hôtel.

Célina Bouchard épouse en secondes noces Alfred-Édouard Hudon dit Beaulieu (décédé vers 1906). Ce dernier vend, en 1904, la résidence à son fils, Alfred Beaulieu (décédé vers 1945). On ne sait si c'est Murphy ou Beaulieu qui transforme cette résidence en pierre d'un étage pour une maison de deux étages, à toit mansardé, de style Second Empire.

En 1911, Beaulieu se porte acquéreur du terrain voisin qui appartenait à la famille Learmonth depuis 1867, puis vendu, au consortium montréalo-québécois The National Breweries Ltd (1909-1949). Beaulieu fait ériger une maison en briques de trois étages (le 251) de style néo-Renaissance italienne, affublée de deux grandes corniches, d'un toit plat et d'une large devanture commerciale. Il aménage un restaurant au rez-de-chaussée et des chambres aux étages supérieurs.

Au fil des ans, ce dernier bâtiment est légèrement modifié. Des ouvertures au rez-de-chaussée, du côté de la rue Saint-Vallier-Est, ont été murées et la corniche de la rue Saint-Paul, transformée lors de travaux de rénovation, entrepris en 1990, sous la supervision de la firme d'architectes Jean Côté et Associés.

Les propriétés du 249 et 251 Saint-Paul demeurent dans le patrimoine familial des Beaulieu jusqu'en 1945. Par la suite, Georges et Arthème Belley en sont propriétaires de 1947 à 1966. Ils ouvrent et opèrent une taverne, un lieu devenu mythique avec le temps.

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